L’institut de la finance internationale a estimé à 26.6% la récession économique qui touchera le Liban pour 2020 faisant de la période actuelle, la pire crise financière qu’a connu le pays des cèdres depuis son accession à l’indépendance.

Parmi les facteurs pris en compte pour cette estimation, la poursuite du vide gouvernemental ou encore de la dégradation de la parité de la livre libanaise sur fond d’épuisement des réserves monétaires disponibles de la Banque du Liban ou encore le coronavirus COVID-19 et les mesures accompagnant la pandémie. Le PIB nominal passerait ainsi de 51.3 milliards de dollars à seulement 30.4 milliards de dollars.

Le déficit courant pourrait cependant passer de 22.5% du PIB à seulement 10% en raison de l’effondrement de la demande intérieure alors que les marchandises importées sont devenues de plus en plus chères. Cette bonne nouvelle et ses effets sur l’économie locale est cependant contrecarrée par l’effondrement des réserves monétaires obligatoires de la BdL.

Quant au déficit fiscal, il devrait atteindre 9.2% du PIB sur fond d’effondrement des dépenses publiques.

Cela ne devrait cependant pas empêcher le ratio endettement public/PIB à se dégrader et atteindre 181%

Deux scénarios s’avèrent possibles, d’une part celui de la formation d’un gouvernement d’ici la fin de l’année avec la mise en place des réformes économiques et d’un plan soutenu par le FMI. Les Eurobonds subiront une décôte de 60% alors et la BdL serait capable d’unifier les taux de changes permettant d’améliorer la situation économique. Le Liban jouira cependant d’une aide de 11 milliards de dollars en plus du plan du FMI.

L’autre scénario prévoit la poursuite du blocage des institutions publiques. La livre libanaise continuera à se déprécier tout comme l’inflation. La dette publique pourrait ainsi atteindre 200% du PIB.

Un commentaire?