Le Logo du Fonds Monétaire International (FMI)
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Le Premier Ministre sortant et probable successeur à lui-même se serait adressé au Fonds Monétaire International et à la Banque Mondiale pour une possible assistance technique face à la crise économique que traverse le Liban.

Cette information intervient alors que l’agence de notation Fitch estime désormais que le Liban est en défaut de paiement, avec quelques espoirs de recouvrement et que la conférence des pays amis du Liban ne s’est pas concrétisé avec l’espoir des autorités libanaises à ce qu’une aide internationale urgente ne lui soit octroyée.
Egalement, près de 40% des entreprises libanaises sont désormais menacées de faillite en raison de la situation économique, alors qu’une vague de suicides a eu lieu la semaine dernière pour des raisons financières

Le premier ministre aurait demandé une assistance technique pour l’heure qui pourrait se concrétiser à l’avènement d’un prochain gouvernement. Il a également demandé à la banque mondiale de garantir les prêts afin d’éviter toute pénurie des produits de première nécessité, chose qui inquiète ainsi les experts qui notent que ce rôle devait revenir à la Banque du Liban (BDL) suite à la publication de la circulaire 530. Ils s’interrogent désormais sur le montant exact des réserves monétaires nettes qui pourraient bien être en-dessous des estimations les plus optimistes, faute de publication officielle des chiffres en raison du refus du gouverneur de la BDL, Riad Salamé dont le rôle dans l’élaboration de la crise est de plus en plus évoqué en raison des ingénieries financières que la Banque du Liban a mis en place ces dernières années.

Selon les agences de notation, les réserves monétaires nettes sont estimées entre 5 à 10 milliards de dollars seulement pour Fitch, 18 milliards de dollars pour Moody’s, alors que la Banque du Liban débourserait près d’un milliards de dollars par mois pour acheter le blé, l’essence et les médicaments nécessaires à la population. À la vitesse actuelle, le Liban pourrait ainsi ne plus être capable de défendre la monnaie locale et faire face aux échéances des obligations arrivant à maturité à partir de mars prochain. Face à cette situation, de plus en plus d’experts estiment nécessaire de mettre le Liban en défaut de paiement et de dévaluer la livre afin de conserver les liquidités nécessaires à l’achat des marchandises de première nécessité.

Cet appel intervient comme un préalable à une demande officielle de l’implication du FMI pour un plan de sauvetage, une décision que certains responsables libanais considèrent déjà comme inévitable, tout comme une restructuration de la dette publique libanaise et une dévaluation de la livre libanaise.

Un certain nombre de scénarios circulent déjà, comme celui de la Bank of America – Merril Lynch.

Un certain nombre de doute concerne aussi les capacités des autorités publiques et de la Banque du Liban (BDL) à faire face au paiement des prochaines obligations arrivant à maturité en mars et à acheter sur les marchés internationaux, les produits nécessaires pour subvenir aux besoins essentiels de la population.

Pour rappel, le Liban est sans gouvernement depuis la démission du premier ministre Saad Hariri, le 29 octobre 2019.

Selon les scénarios habituels du FMI, le Liban pourrait être contraint à la fois à une restructuration de son importante dette publique qui atteindrait 154% du PIB et à une dévaluation officielle de la Livre Libanaise, la monnaie locale étant déjà dévaluée jusqu’à 40% sur le taux de change officieux. Ainsi, le dollar s’échangerait à 2 300 LL/USD au taux officieux contre 1 511 LL/USD au taux de change officiel.

Par ailleurs, cette annonce intervient alors que les importateurs libanais éprouvent les plus grandes difficultés à importer les matières de première nécessité ou encore les matières premières nécessaires aux industries.

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