Nouvelles révélations d’abus au sein des administrations publiques, le Président du comité parlementaire en charge des médias et des télécommunications, Hussein Hajj Hassan, a indiqué que son instance a relevé des irrégularités dans l’octroi de certains contrats.

Il s’agirait notamment interférences politiques de certains ministres précédents visant à annuler les résultats d’appels d’offres concernant les entreprises de télécommunication mobile et ainsi attribuer des contrats à des entreprises spécifiques, a indiqué le parlementaire au cours d’une conférence de presse. 

Cette découverte aurait été faite suite à l’étude des coûts d’opération des réseaux de télécommunication mobile pour un montant de 222 millions de dollars. 

Il s’agira également de reprendre les études de faisabilités de tous les appels d’offres conclus en 2018, a indiqué le parlementaire. 

A l’origine mis en place en 1994 sous un terme de contrat BOT (Build Operate Transfert) d’une durée de 10 ans, les 2 réseaux à l’origine appelé Cellis (France Télécom Mobile) et LibanCell ont été nationalisés en Juin 2001, suite à une décision controversée des autorités Libanaises citant des infractions au contrat initial.

La cour d’arbitrage internationale alors saisie par France Télécom donnera cependant tord au Liban. L’appel d’offre qui s’en suivra accordera la gérance du réseau MC1 à Alfa sous supervision de l’entreprise allemande FAL-DETE, elle même filiale de Detecon International GmbH, et Touch au koweitien Zain, pour un montant de 2,5 millions de dollars mensuellement et 8,5% des revenus générés, cela pour une durée de 4 ans.

Le contrat sera dès lors renouvelé annuellement à l’issue de ces 4 années. FAL-DETE se retirera du marché en 2009 pour laisser sa place à ORASCOM suite à un conflit avec l’Etat Libanais.

Pour rappel, le secteur des télécommunications mobiles est actuellement détenu par l’Etat Libanais et a généré les précédentes années plus de 1,6 milliards de dollars de revenus annuellement dont 1,4 seront versés au Trésor Public, généralement au détriment de la maintenance des 2 réseaux, représentant une part non négligeable des revenus de l’état.

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