Le port de Beyrouth

Le gouvernement Hassan Diab a décidé de déférer le dossier de l’explosion du port de Beyrouth devant le Conseil de la Magistrature sur proposition de la ministre pourtant démissionnaire de la Justice Marie Claude Najm toutefois présente à ce conseil des ministres.

Pour l’heure, les informations les plus contradictoires continuent à circuler, entre ministres démissionnaires qui continuent à siéger au gouvernement, d’autres qui sont absents, enfin ceux qui ont officieusement annoncé leurs démissions sans l’officialiser.

Pour l’heure, le ministère de la santé indique que 158 personnes sont décédées, plus de 60 personnes toujours portées disparues et plus de 6 000 personnes ont été blessées selon un bilan toujours provisoire dans l’explosion qui a ravagé le port de Beyrouth et une grande partie de la capitale libanaise. 300 000 personnes seraient également sans logement des suites de cet explosion.

La piste d’une explosion accidentelle de 2750 tonnes de nitrate d’ammonium à l’intérieur d’un entrepôt du port de Beyrouth, saisis en 2014 à bord d’un navire poubelle, le Rhosus battant pavillon moldave, est pour le moment privilégiée par les autorités libanaises. Cette explosion équivaudrait à celle de 600 tonnes de TNT ou encore à un tremblement de terre de 3.3 sur l’échelle de Richter.
Elle aurait ainsi causé un cratère de 210 mètres de long sur 43 mètres de profondeur, indique le dimanche 9 août une source sécuritaire citant les propos d’experts français présents sur place.